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Projet de loi santé et exploitation des méthodes d'I.A.

Posté : mer. 13 févr. 2019 13:21
par mwonex
Une « plate-forme des données de santé » remplacera l’actuel Institut national des données de santé.

L’accès à ces données (1,2 milliard de feuilles de soins par an, 500 millions d’actes médicaux, 11 millions d’hospitalisations…) sera élargi, et leur champ étendu aux données cliniques recueillies par exemple par les médecins libéraux.

Le gouvernement entend ainsi « multiplier les possibilités d’exploitation » de ces informations, notamment pour la recherche ou le « développement des méthodes d’intelligence artificielle », en promettant de « préserver un haut niveau de protection de la vie privée ».
https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... _3224.html

C'est bien ça part d'une bonne intention, mais "l'étanchéité" des infos dans ce cas (elles seront quand même partagées par certains)?

Surtout ce qui m'intrigue c'est que Microsoft est certifié pour y intervenir en France:
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tec ... france.php
Héberger des dossiers d'un hôpital, entraîner une intelligence artificielle sur de l'imagerie médicale, permettre à une start-up de prendre les rendez-vous d'un patient. Voilà les ambitions de Microsoft, qui a annoncé mardi avoir obtenu la certification hébergeur de données de santé pour ses data centers français. Cette procédure, appliquée depuis 2018 et délivrée par le ministère de la Santé, est obligatoire pour toute entreprise ou institution qui souhaite héberger des données de santé, ...
Bon, ils ont les moyens (que nous n'avons pas!)
C'est la première fois que Microsoft reçoit l'approbation du ministère de la Santé, n'ayant pas candidaté à l'agrément des hébergeurs de données de santé, qui faisait foi jusqu'ici.
4 data center
En Europe, les géants du Web ont néanmoins été poussés à accélérer leurs investissements dans des centres de données locaux après l'invalidation du «Safe Harbor», un accord qui régissait le transfert de données personnelles entre l'Europe et les États-Unis, en 2016. Ce dernier a depuis été remplacé par le «Privacy Shield».
Perso je reste dubitatif, d'un côté ça peut améliorer la recherche de données comparatives et la fiabilité de certains examens et prévalences diverses.
D'un autre, je suis farouchement contre ce qui touche à ma vie privée (quoi de plus privé que la santé, si un assureur ou l'employeur connait l'état de santé du M. ou Mme?).
Bien sur je ne suis pas concerné en tant que retraité, j’ai toujours pensé que l'humain était unique et non quantifiable dans sa dimension complexe.
La santé est un marché, pas seulement pour les startup évoquées ici, mais aussi pour les gestionnaire de "maisons de retraite" privées, qui ne sont que des EHPAD a but lucratif....

L'informatique est avant tout un outil de gestion, de quantification, de comparaison etc. Les data center sont comme la boite noire (référence à notre cerveau) une bonne partie de ce qui s'y passe nous est inconnu, qui va contrôler, l’État?
Je n'y crois pas une seule seconde, bien d'autre domaines à contrôler ne le sont pas par manque de personnels qualifiés:
Vétérinaires => abattoirs, contrôles financiers, douaniers etc.

Je me demande si c'est un progrès ou une régression, un deuxième cerveau qui décidera pour les médecins qui y auront accès, qui leur servira de référence, de la même façon que nous stockons nos numéros de téléphones dans le smartphone et ne faisons plus l'effort de mémoire nécessaire, donc c'est moins de nous comme être existant et pensant.

Bon je suis un peu long, mais la modernité a quelque chose d'inquiétant, j'aimerai qu'on préserve les insectes qui restent avant, sinon plus d'oiseaux, plus de miel et plus du tout de nous!

Je ne garderai sans doute pas ce post longtemps, car chacun à d'autres chats à fouetter, ce qui n'est pas sympa pour eux :mdr:

Re: Projet de loi santé et exploitation des méthodes d'I.A.

Posté : jeu. 14 févr. 2019 10:40
par txuku
Bonjour



Pas de probleme pour moi :
Pas de medecin - pas de secu





Et l IA au Pays Bsque : on peut rever ??? :D

Re: Projet de loi santé et exploitation des méthodes d'I.A.

Posté : jeu. 14 févr. 2019 10:52
par mwonex
Bonjour,
Pas de probleme pour moi :
Pas de medecin - pas de secu
..Et pas de boulanger? Sérieusement c'est super de pouvoir d'en passer, dans les iles lointaines peut-être, avec un bon capital génétique :D

Re: Projet de loi santé et exploitation des méthodes d'I.A.

Posté : jeu. 14 févr. 2019 11:42
par txuku
Bol
Homeopathie
Massages ( perso ) ! :)

Re: Projet de loi santé et exploitation des méthodes d'I.A.

Posté : jeu. 14 févr. 2019 12:42
par mwonex
C'est bien aussi...
manière de ne pas s'intoxiquer, enfin quand on peut.

Avec l'âge et le reste il faut plus de choses, comment faisaient les pré hominiens? il s'adaptaient se battaient ou subissaient.

Homéopathie ça rime avec homéostasie, y a pas plus beau ;)

Re: Projet de loi santé et exploitation des méthodes d'I.A.

Posté : mar. 2 juil. 2019 15:25
par mwonex
Bonjour,

Une info supplémentaire ici, juste pour info malgré le désert médical, ça sera dur, et je le comprends!!!
https://compare.aphp.fr/actualites/146- ... soins.html
Etude ComPaRe sur les objets connectés et l’intelligence artificielle : 3 patients sur 4 refusent l’automatisation complète de certains soins
Le 15/06/19


Une étude scientifique réalisée dans le cadre de ComPaRe, la Communauté de Patients pour la Recherche (compare.aphp.fr), a permis d’évaluer la perception des patients de l’usage d’interventions médicales basées sur les objets connectés et l’intelligence artificielle.

Près de 1 200 patients suivis partout en France pour des maladies chroniques ont répondu en ligne aux questions des chercheurs de l’AP-HP. Si l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé suscite de nombreux espoirs et promesses de progrès, l’étude montre une réticence des patients à l’automatisation de leurs soins : 3 patients sur 4 souhaitent conserver l’intervention des soignants et voir la relation de soin préservée.

Cette étude, dont l’investigateur coordonnateur est le Dr Viet-Thi Tran, du Centre d’épidémiologie clinique de l’Hôtel-Dieu AP-HP et de l’Université de Paris, fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Digital Medicine, le 14 juin 2019.
La méthode est saluée par les patients:
https://compare.aphp.fr/participer/temoignages.html

Re: Projet de loi santé et exploitation des méthodes d'I.A.

Posté : dim. 11 oct. 2020 12:46
par mwonex
Bonjour,

Ça devait arriver, on a "offert" à Microsoft l'hébergement des données de santé mais maintenant c'est "L'effet de l'arrêt Schrems II sur le Heath Data Hub" qui semble donner un coup d'arrêt.
Nouvelle conséquence de l’arrêt Schrems II sur l’invalidation du Privacy Shield. Comme l’a révélé Médiapart, la CNIL recommande chaudement que le Health Data Hub soit à bref délai géré par un acteur non soumis au droit américain. Une gifle pour Microsoft, société prise en tenaille entre les lois de surveillance américaines et le RGPD.
On aurait pu se douter que ça arriverait, c'est la "conséquence de l’arrêt Schrems II sur l’invalidation du Privacy Shield"
On peut aussi lire dans NetxInpact:
Créé par l'article 41 de la loi du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé, ce « hub » est géré par un groupement d'intérêt public. Il a pour vocation d’apporter de nouveaux matériaux en matière de recherche médicale, afin de faciliter la détermination « des prises en charge adaptées et efficaces pour les maladies rares en agrégeant des observations de sources multiples » ou encore le dépistage des états précancéreux « grâce à l’intelligence artificielle ». Et c’est Microsoft qui a été choisie pour abriter ces données sensibles.
Depuis, les nuages s'amoncellent pour le géant. « Nous travaillons avec Olivier Véran, après le coup de tonnerre de l'annulation du Privacy Shield, au transfert du Health Data Hub sur des plates-formes françaises ou européennes » a exposé hier Cédric O devant la Commission d'enquête au Sénat.
https://www.nextinpact.com/article/4410 ... -microsoft

Abréviations
HDH (ou health data hub = PDS ou plate forme des données de santé en français)
Voir l'audience au Conseil d’État et les remarques.

Voir aussi le collectif SantéNathon continue le combat contre le transfert illégal des données de santé des français aux USA
La CNIL
https://www.mediapart.fr/journal/france ... -microsoft

Sans compter que les données de santé ne sont pas les seules à migrer vers les USA.
https://www.cookiebot.com/fr/schrems-ii ... gJoZfD_BwE

et sur les cookies en annexe de ce post:
https://www.village-justice.com/article ... 36749.html
Lires le petits [1][2][3][4] en fin de cet article (plus simples je pense à comprendre ;)
.........................
Capture-proposition de la CNIL partiel.PNG
Capture-proposition de la CNIL partiel.PNG (320.5 Kio) Vu 2251 fois
Capture-fin citation CNIL sur recommandation hébergement de données de santé.PNG
Capture-fin citation CNIL sur recommandation hébergement de données de santé.PNG (74.53 Kio) Vu 2251 fois
Pour le moment le "haut niveau de protection de la vie privée promis" ne semble pas acquis!
posting.php?mode=reply&f=10&t=5566#pr32253

Bon dimanche

Re: Projet de loi santé et exploitation des méthodes d'I.A.

Posté : jeu. 13 mai 2021 17:11
par Boupou
C'est fou à quel point l'IA prend de l'importance aujourd'hui !

Moi même dans mon métier de contrôle de gestion BI je vois avec stupeur toutes ces nouvelles technologies qui rentrent dans les moeurs et dans les codes du travail et des façons de travailler...

Je me demande bien de quoi l'avenir sera fait...

De nombreux métiers disparaitraient ?! Impensable !

Re: Projet de loi santé et exploitation des méthodes d'I.A.

Posté : dim. 17 oct. 2021 09:31
par mwonex
Bonjour,

Finalement, le gouvernement "réfléchit" à rétropédaler pour donner à un autre acteur la gestion de nos données de santé (la protection est toujours sujette à caution) (Lire aussi l'intérêt de nos données de santé pour les hackers comme pour le dépistage):

https://www.francetvinfo.fr/internet/gr ... 99819.html

"Pour que nos données de santé soient protégées, il faut donc un système de lois complètes et robustes qui encadre leur recueil et leur utilisation, comme le RGPD."
Coralie Lemke
à franceinfo

Encore faut-il que ces lois soient appliquées. Les réclamations concernant le RGPD sont toutes gérées par la Cnil irlandaise, qui est l'autorité qui régule les Gafam au niveau européen. Mais l'organisme reçoit tellement de plaintes que 99,93% d'entre elles ne sont pas traitées. C'est extrêmement décourageant. C'est sur ce volet qu'on peut encore améliorer la protection des données de santé.

Un autre exemple de la vigilance qu'il faut avoir sur ces questions est celui du Health Data Hub. Fin 2019, le gouvernement français a décidé d'établir une immense bibliothèque de données de santé. L'idée est de regrouper toutes les données qui existent déjà – celles des hôpitaux, de l'Assurance maladie – sur une plateforme unique, pour en donner l'accès à des équipes de chercheurs et trouver de nouveaux parcours thérapeutiques ou de nouveaux traitements.

Lorsqu'il a fallu trouver un hébergeur de données de santé agréé, qui remplit certains prérequis technologiques et sécuritaires, pour gérer cette base de données, l'une des plus grosses au monde, le choix s'est porté sur Microsoft. Le problème, c'est qu'il s'agit d'une entreprise régie par le droit américain. Or, il existe notamment une loi aux Etats-Unis, le Cloud Act, qui permet le transfert des données des filiales étrangères d'un groupe dans le cadre d'une procédure judiciaire. En clair, Microsoft peut en théorie récupérer les données de santé des Français et les transférer outre-Atlantique, ce qui est absolument contraire au RGPD. La France est d'ailleurs en train de rétropédaler et il est probable que le projet soit confié à un autre acteur d'ici à la fin 2022./
déjà il y a un an:
https://www.francetvinfo.fr/internet/se ... 26165.html

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contre

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A suivre ;)